Comment se libérer d’une croyance limitante ?

Nous sommes tous constitués de convictions intérieures, de croyances qui dirigent nos vies et nos choix. Mais alors… Qu’est-ce qu’une croyance ? D’où viennent-elles et comment se libérer d’une croyance limitante ? Quand on parle de croyance en psychologie ou en développement personnel, il est question d’une construction globale de notre psyché, de nos fonctionnements émotionnels et de nos comportements. Vous avez surement déjà été confrontés à cette petite voix intérieure, cette affirmation qui vous bloque dans vos projets : je ne suis pas capable de… Je ne me sens pas légitime … Je ne suis pas fait pour réussir … Et bien ceci est une croyance limitante !

Dans cet article, je vous explique ce qu’est une croyance et à quel moment elle devient limitante.

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Qu’est-ce qu’une croyance ?

Nous sommes tous finalement constitués d’innombrables croyances. Une croyance est une affirmation intérieure. C’est être persuadé, convaincu que notre perception est réelle et qu’elle existe. Nous créons ainsi une forme de réalité. Un référentiel qui nous appartient pleinement. C’est notre réalité. Il existe de nombreuses formes de croyances : les croyances ressources et les croyances limitantes sont les plus connues.

Une croyance est un sentiment intérieur : « J’ai le sentiment que ne suis pas fait pour réussir, je ne suis pas capable de ça, bah oui je ne suis pas capable de ça parce que … je ne suis pas assez bon, je n’ai pas fait suffisamment d’étude, etc. J’ai le sentiment de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir la légitimé pour … »

Nos croyances forment une cartographie à l’intérieur de nous. Une cartographie que nous avons  créée en fonction de ce que nous avons entendu, ce que nous avons vécu et ce que nous avons perçu. C’est une cartographie dans laquelle nous naviguons. Elle nous sécurise, nous rassure, nous permet d’évoluer, mais peut aussi, nous enfermer et nous bloquer dans nos projets.

La vie n’est pas une longue ligne droite, et par moment, quand nous souhaitons évoluer et changer de direction pour nous aligner avec nos envies et nos besoins du moment, nous sommes confrontés à des résistances. Notre cartographie intérieure n’est alors plus adaptée à la situation que nous vivons et nous limite, nous parlons ainsi de croyance limitante.

 

Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?

Ce sont des convictions intérieures qui nous empêchent d’affirmer complètement qui nous sommes, et d’accéder à notre plein potentiel. Que ce soit dans notre sphère professionnelle, ou dans notre vie privée, les croyances limitantes peuvent nous bloquer.

Une croyance limitante, de par son nom déjà, va nous paralyser et nous empêcher d’avancer. Elle va  nous couper d’une certaine forme de liberté.

C’est une façon d’agir, de ressentir, de penser, de voir qui ne va pas ou plus être adaptée à nos besoins du moment.

Lorsque nous sommes confrontés à une croyance limitante : nous risquons de ressentir différentes émotions difficiles comme de la colère, de l’injustice, de l’incompréhension, etc. C’est un sentiment très inconfortable. Il y a une forme d’anxiété et de combat intérieur permanent.

J’ai envie de ce projet, mais je ne me sens pas légitime pour le faire. Une partie de vous veut y aller et une partie de vous refuse d’y aller.

J’aimerais gagner plus, mais j’ai peur que les gens me jugent pour ça. La croyance ici c’est : l’argent c’est sale, c’est mauvais, ce n’est pas bon.

D’où viennent les croyances ?

De façon fonctionnelle , une croyance a forcément un déclencheur qui crée le sentiment et l’émotion. Il est donc intéressant de trouver la racine de la croyance, afin de mieux s’en affranchir.

Nos croyances peuvent être issues de différentes souches.

La plus importante étant l’enfance. En effet, l’enfance, l’éducation et le modèle familial correspondent à une étape importante de notre vie puisque c’est un moment où nous sommes en pleine construction de notre identité.

Quel était le contexte ? Quels sont vos souvenirs ? Quelle était votre perception ? Comment vous sentiez-vous ? Quelles sont les phrases que vous avez toujours entendues toute votre vie ? Quelles sont les valeurs que l’on vous a transmises ? Quelle est votre place dans la famille ?

La deuxième souche est la source sociétale. Dans notre société, qu’est-ce qui est bien ? Qu’est-ce qui est mal ? Quel est le modèle sociétal ? Quelles sont les mentalités, la façon de penser et de s’y comporter  ? Dans mon pays ? Dans ma région ? En fonction de l’Histoire, les mentalités et les comportements seront bien différents en fonction du lieu dans lequel vous vivez.

Ensuite, il y a toutes les expériences de la vie que nous traversons. Ce que nous avons entendu, vu, perçu, etc. Ainsi que les expériences que nous observons dans notre entourage. Ces expériences font évoluer nos perceptions et vont créer une nouvelle réalité.

De ce fait, il y a les expériences positives et les expériences négatives. Les expériences très négatives, les traumatismes, vont être vecteur d’émotions très fortes et vont être source de croyances très puissantes, viscérales, et très intenses.

Ces trois domaines : l’enfance, la société et nos expériences de vie englobent la plus grosse partie de la construction de nos croyances.

Après il y a encore deux souches potentielles à ne pas négliger. La première c’est notre lignée familiale, ce qu’on appelle les croyances transgénérationnelles, les croyances familiales. Celles-ci vont être reliées très fortement à notre éducation puisque nos parents peuvent être porteurs des mêmes schémas. Mais ce n’est pas une obligation. Il est possible que vous ayez récupéré une croyance d’un ancêtre, alors que vos parents ne l’ont pas “d’activée” en eux. Dans le système familial, on retrouve très souvent des intrications individuelles (une personne avec un ancêtre).

Pourquoi une croyance familiale ?

Si un ancêtre à une croyance très fortement imprégnée en lui, avec une émotion non exprimée, non entendue, non vécue, il est possible que d’avoir cette croyance en soi.

J’ai accompagné une personne qui souhaitait des enfants, mais qui avait une terreur de se projeter dans ce projet.  Elle avait de nombreuses angoisses et des frayeurs très intenses. Quand on a cherché au niveau familiale, elle a découvert que son arrière-grand-mère avait eu deux accouchements très difficiles, dont un, où le bébé est mort-né. C’était logique qu’elle ait la croyance : être enceinte, c’est dangereux, c’est risqué. C’est associé à l’émotion de la mort. Après avoir pris conscience de cela et après avoir libéré cette émotion transgénérationnelle, elle a pu se projeter calmement dans ce projet de bébé.

La dernière souche, ce sont les croyances transpersonnelles : les croyances qui viennent de nos vies antérieures.

Par exemple : un enfant qui a peur de l’eau et de se noyer alors que cette croyance n’est présente ni dans son éducation ni dans sa lignée familiale, et n’est associée à aucune expérience, peut avoir potentiellement vécu un traumatisme dans une vie antérieure. C’est une source à interroger.

En conclusion, nous sommes tous constitués de croyances qui nous accompagnent dans notre cheminement. Une croyance est une construction personnelle, c’est une affirmation, une conviction intérieure. C’est notre référentiel, notre réalité.

Les croyances viennent de notre éducation, de notre société, de nos expériences de vie, de notre lignée familiale ou de nos vies antérieures.

Une croyance devient limitante quand elle nous bloque dans notre évolution ou dans nos projets. Il sera alors important d’identifier la croyance limitante et de la transformer.

 

Je vous suggère de lire cet article : Les 5 clefs pour se libérer d’une croyance limitante.

 

Merci pour votre lecture.

Valentin Philippe